La construction métallique, souvent critiquée pour son empreinte carbone, évolue pour intégrer des pratiques plus durables. L’acier et l’aluminium, matériaux phares du secteur, sont aujourd’hui repensés pour réduire leur impact environnemental.
Le recyclage, un levier majeur
L’acier est l’un des matériaux les plus recyclés au monde, avec un taux de recyclage dépassant 90 % en Europe. Réutiliser la ferraille permet de diviser par deux les émissions de CO₂ par rapport à la production primaire. Les acteurs du secteur, comme ArcelorMittal, investissent dans des fours électriques alimentés par des énergies renouvelables pour décarboner la production.
- L’éco-conception et l’allègement des structures
Les innovations en ingénierie permettent de concevoir des structures plus légères, réduisant la quantité de métal nécessaire. Par exemple, l’utilisation de profils optimisés ou de treillis métalliques limite le gaspillage tout en maintenant la résistance des ouvrages.
- Les énergies renouvelables dans la production
Les sidérurgistes se tournent vers l’hydrogène vert pour remplacer le charbon dans les hauts fourneaux. En Suède, le projet Hybrit vise à produire de l’acier sans combustibles fossiles d’ici 2035, réduisant les émissions de 95 %.
- La durabilité et la circularité
Un virage nécessaire. Les bâtiments en acier sont conçus pour être démontables et réutilisables, prolongeant leur cycle de vie.
Face aux réglementations strictes (comme la « taxonomie » verte européenne) et à la demande croissante de bâtiments durables, la filière métallique accélère sa transition. Allier performance technique et respect de l’environnement devient un impératif, prouvant que le métal peut être un matériau d’avenir.